Comité sur la réconciliation de l'ACSP
Le domaine de la science politique commence à répondre aux défis et à saisir les occasions d’inclure un contenu autochtone dans les cours dispensés dans les universités (Ladner 2017; Bruyneel 2012).1 Il y eut d’importantes discussions à propos de l’« indigénisation » des universités avant les appels à l’action et le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) du Canada, mais de telles discussions sont maintenant devenues encore plus urgentes.
Références pour les plans de cours à contenu autochtone
Une ressource pour les professeurs en science politique au Canada
Comité sur la réconciliation
CPSA Reconciliation Committee Membership | Membres du comité sur la réconciliation de l’ACSP
Joyce Green – President/Présidente, Professor Emerita, Politics and International Studies/Professeure émérite, politique et études internationales – Regina
Éléna Choquette* – Assistant Professor/ Professeure adjointe – UQO
Gordon Christie – Professor/ Professeur – UBC
Veldon Coburn – Assistant Professor/ Professeur adjoint – Ottawa
Emily Grafton – Indigenous Research Lead/ Responsible de recherche autochtone – Regina
Stephanie Irlbacher-Fox – Adjunct Professor/ Professeure auxiliaire – Carleton
Matthew James* – Associate Professor/ Professeur agrégé – Victoria
Daniel Voth – Associate Professor/ Professeur agrégé- Calgary
*Matthew James was appointed for a six-month term (July 1 to Dec. 31, 2021) as a replacement for Éléna Choquette during her maternity leave.
*Matthew James a été nommé pour un mandat de six mois (du 1er juillet au 31 décembre 2021) en remplacement d’Éléna Choquette pendant son congé de maternité.
CPSA Reconciliation Committee – Memberships 2016-2020 | Comité sur la réconciliation de l’ACSP – Compositions 2016-2020
2020-2021
Joyce Green – Co-Chair/Co-présidente, Regina
Peter Russell – Co-Chair/Co-président, Toronto
Éléna Choquette – UQO
Veldon Coburn – Ottawa
Kiera Ladner – Manitoba
Daniel Voth – Calgary
2017-2020
Joyce Green – Co-Chair/Co-présidente, Regina
Peter Russell – Co-Chair/Co-président, Toronto
Isabel Altamirano – Alberta
Rauna Kuokkanen – Lapland
Kiera Ladner – Manitoba
Daniel Salée – Concordia
2016-2017
Glen Coulthard – Co-Chair/Co-président, UBC
Peter Russell – Co-Chair/Co-président, Toronto
Isabel Altamirano – Alberta
Rauna Kuokkanen – Lapland
Kiera Ladner – Manitoba
Daniel Salée – Concordia
May 30 mai 2023 – 2023 CPSA Conference @ York University – Congrès 2023 ACSP @ York University
R02 – CPSA Reconciliation Committee Event – Roundtable: Dena K’eh: Embodied Sovereignty and UNDRIP in Kaska Country
Date: May 30 | Time: 10:30am to 12:00pm | Location: VPDB-DB 0011 HYBRID / hybride
Chair/Président/Présidente : Amanda Buffalo (Niece, Wolf Clan, Liard Aboriginal Women’s Society)
Dorothy Smith (Elder, Wolf Clan, Kaska Dena)
Mary Maje (Elder, Crow Clan, Kaska Dena)
Ann Maje Raider (Elder, Wolf Clan, Kaska Dena)
Linda MacDonald (Elder, Wolf Clan, Kaska Dena)
Kiera Ladner (University of Manitoba)
Joyce Green (University of Regina)
Mary Eberts (Eberts Law)
Lois Moorcroft (Feminist, Community Activist and former MLA and cabinet minister in the Government of Yukon)
June 7 juin 2021 – 2021 CPSA Conference – Congrès 2021 ACSP
Statement about the Kamloops Residential School and Reconciliation – Déclaration sur le pensionnat de Kamloops et la réconciliation
June 9 juin 2021 – 2021 CPSA Conference – Congrès 2021 ACSP
Land Acknowledgments: Do You Know Where You Are, and at Whose Expense?
Land Acknowledgments, the invocation at the beginning of a number of events and activities of the Indigenous peoples upon whose traditional land these events and activities occur, have become de rigeur. Yet, there is some concern that these invocations are done by rote, and without sufficient mindfulness of what histories and relationships the invocation recognizes. Moreover, there is no evidence that this tentative first step in recognizing Indigenous territories leads to recognizing the past and contemporary colonialism and racism that frames Indigenous existence. In this Roundtable, discussants will consider whether Land Acknowledgments constitute a collective reflection on colonialism, particularly as a predatory land occupation that continues, or whether it simply makes non-Indigenous people feel like they have done something positive, in the absence of meaningful reflection and moves to politically significant recognition of the continuing occupation of the settler state.
Chair: Veldon Coburn, Ottawa, Stephanie Irlbacher-Fox, Carleton, Peter Russell, Toronto, Gina Starblanket, Victoria, Daniel Voth, Calgary
June 8 juin 2021 – 2021 CPSA Conference – Congrès 2021 ACSP
Reconciling the Academy and the Discipline: From Complicity to Transformation
Universities, and Political Science in particular, have provided much ammunition for the justification of colonialism and of the racism inherent in colonialism, by promulgating certain legal, theoretical and cultural myths that have justified the project of the settler state in relation to Indigenous peoples. Political Science continues to teach a curriculum that is light to entirely free of Indigenous content, or of critical race and post-colonial theory. Universities and political science departments continue to say, regretfully, that they cannot offer more courses, enrich the existing canon, hire more Indigenous scholars and scholars on Indigenous issues, or recruit and support Indigenous student scholars. In this Roundtable, discussants will consider some aspect of the responsibility of the discipline and of the academy to engage with its complicity in colonialism and racism, and the possibility of a move toward transformation, in particular by addressing these matters.
Chair: Peter Russell, Toronto, Veldon Coburn, Ottawa, Emily Grafton, Regina, Joyce Green, Regina, Malinda Smith, Calgary
28 octobre 2020 Truth and Reconciliation Review Ryerson Masters in Public Policy and Administration Program (MPPA) Department of Politics and Public Administration Ce rapport s’appuie sur les documents suivants : Ryerson’s 2018 Report related to the TRC Calls to Action School of Graduate Studies Framework for Truth and Reconciliation Report Le programme MPPA s’engage à mettre en œuvre les 25 recommandations du rapport et à en faire le suivi chaque année.
30 janvier 2020 Plans de cours POL484F/2026F (2019) Indigenous-Settler Relations in Canada: Monitoring Progress toward Reconciliation Professeure: Melissa S. Williams University of Toronto Rapport sur POL484F/2026F (2019) POLS 222.3 (02) Indigenous Governance and Politics Chargée de cours: Kathy Walker University of Saskatchewan Indigenous Governance and Politics Department of Political Studies University of Saskatchewan POLI 4842.0XX The Politics of Reconciliation (résumé et description détaillée) Professeures: Alexandra Dobrowolsky et Edna Keeble Saint Mary’s University
novembre 2019
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juin 2019 Congrès annuel de l’ACSP 2019 – Université de la Colombie-Britannique – C-B 4 juin 2019 Roundtable: The Problematic of Reconciliation Keynote: UBCIC Grand Chief Stewart Phillip – Asserting Indigenous Title and Rights in 2019 Roundtable: Reconciliation as if Women Mattered: Colonialism, Patriarchy, Privilege and Indigenous Liberation Roundtable: That Little Land Theft Matter: Reconciliation and Title
mai 2018 Congrès annuel de l’ACSP 2018 – University of Regina – Saskatchewan 30 mai 2018
Le rôle des sociétés savantes dans la promotion de la réconciliation : que pouvons-nous faire?
La Fédération des sciences humaines, en collaboration avec l’Association canadienne pour la formation en travail social et l’Association canadienne de science politique, organisent une séance ouverte spéciale. Dans le cadre de l’atelier, les sociétés savantes sont invitées à une discussion entre pairs portant sur le rôle des sciences humaines en matière de réconciliation dans le secteur de l’éducation postsecondaire et la société en général. Comment les associations peuvent-elles mobiliser leurs membres à titre individuel ou transdisciplinaire envers la promotion des appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation? Quelles leçons communes peuvent-elles partager? Quelle est la voie à suivre? Cette séance présente les expériences de l’ACFTS et de l’ACSP dans l’élaboration de plans d’action de réconciliation. Les participants prendront part à des échanges stimulants et y partageront leurs succès, leurs défis et leurs idées pour le futur. Ils tenteront ainsi de répondre à la question : « Que peuvent faire les associations? »
mai 2017 Congrès annuel de l’ACSP 2017 – Ryerson University – Toronto 31 mai 2017 | HEI-201 (Heidelberg Centre)
Confederation @ 150 – Roundtable Plenary Ensuring that the TRC is a Program of Action The CPSA Reconciliation Committee’s Plan and the Discipline
La publication en 2015 du Rapport de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) suscite des défis et des possibilités pour tous les secteurs de la société canadienne, y compris la communauté des politologues. La Commission a vu le jour à la suite de l’entente de 2008 entre le gouvernement fédéral et les dizaines de milliers d’enfants autochtones qui, séparés de leurs familles et de leurs communautés, ont eu à endurer le système des pensionnats. Le rapport final de la Commission documente formellement les sévices qu’ils ont subis à l’intérieur de ce système scolaire. Il situe aussi la notion de « génocide culturel » dans un discours contemporain à travers une analyse convaincante de la politique et de l’histoire canadiennes. Le rapport conclut avec 94 « appels à l’action » précis. En réponse à ces appels et à la publication du rapport lui-même, le conseil d’administration de l’ACSP a mis sur pied en 2016 un Comité sur la réconciliation ayant pour mandat « de soumettre un rapport sur les implications des conclusions de la Commission de vérité et réconciliation pour la science politique et les politologues au Canada ». Cette table ronde réunit des membres de ce Comité sur la réconciliation en vue de lancer des échanges sur leurs délibérations jusqu’ici. Dans son rapport, la CVR indique qu’elle « voit la réconciliation comme un processus continu visant à établir et à maintenir des relations respectueuses à tous les niveaux de la société canadienne ». Comment nous pouvons y arriver, tel est le thème qui sera abordé dans cette table ronde et dans les deux ateliers qui, reliés à la CVT, en font partie. Monitoring Progress on the Road to Reconciliation – Peter H. Russell (pdf) Chair/Présidente Yasmeen Abu-Laban (Alberta) Participants & Authors/Auteurs Peter Russell (Toronto) Joyce Green (Regina) Kiera Ladner (Manitoba) Rauna Kuokkanen (University of Lapland, Finland) Isabel Altamirano-Jimenez (Alberta) Sponsor / Commanditaire
février 2017 Principes et actions de la Fédération
février 2017 Présentation de Mme Cindy Blackstock PhD Réunion des Directeurs et Directrices des Départements de science politique 2017 University of Alberta, Edmonton – 27, 28 janvier 2017 Présentation de Mme Cindy Blackstock PhD Réunion des Directeurs et Directrices des Départements de science politique 2017 (pdf)
janvier 2017 Comité sur la réconciliation de l’ACSP – Nouvelle membre à titre de coprésidente Le conseil d’administration a nommé Joyce Green, Ph. D., (University of Regina) à titre de coprésidente du Comité sur la réconciliation de l’ACSP. Le conseil remercie Glen Coulthard pour sa contribution au comité!
décembre 2016 Plan d’action du Comité sur la réconciliation de l’ACSP –Événement annuel sur la vérité et la réconciliation dans le congrès de l’ACSP En décembre 2016, le Conseil d’adminstration de l’ACSP a approuvé le plan d’action du comité et une motion afin d’organiser annuellement un événement sur la vérité et la réconciliation dans le congrès de l’ACSP.
Comité sur la réconciliation de l’ACSP Plan d’action
La réconciliation : qu’est-ce que cela signifie? La réconciliation peut signifier simplement deux parties qui se retrouvent après d’être éloignées, qui se pardonnent ou qui oublient leurs désaccords passés afin d’avancer ensemble sourire aux lèvres. Dans le contexte de la recherche de la vérité et de la réconciliation par rapport aux peuples autochtones au Canada, la réconciliation ne doit pas signifier cela. Elle doit s’attaquer aux injustices et aux préjudices infligés par le Canada non autochtone aux peuples autochtones et prendre la forme d’un programme d’activités fondé sur les appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation. En faisant de ces appels à l’action l’objet de sa contribution à la vérité et à la réconciliation, l’ACSP appuie un programme d’action approuvé par le gouvernement du Canada. Si la vérité et la réconciliation ne sont rien d’autre qu’une grande accolade, ce sera simplement, aux yeux des peuples autochtones, une promesse non tenue de plus. Pour la bande des Heiltsuks, le mot «hailcistut», qui signifie « renverser et redresser la situation », évoque bien ce qui, à notre avis, devrait signifier la réconciliation. Le programme d’action que nous recommandons maintenant à l’ACSP est basé sur cette compréhension de la réconciliation. A) Amélioration de l’enseignement
- L’ACPS devrait encourager les départements membres à inclure, dans la matière des premières années du programme de baccalauréat en science politique, les politiques touchant aux relations entre les peuples autochtones et les colons, incluant l’expérience de la colonisation de peuplement et les efforts de réconciliation actuels. Idéalement, nous aimerions voir un cours obligatoire sur ce sujet dans les programmes de science politique. Cependant, compte tenu des ressources limitées de certains établissements, nous sommes conscients du fait que, pour certains départements, il sera seulement possible d’assurer une couverture partielle de ce sujet dans les cours d’introduction à la politique ou de politique canadienne.
- L’ACSP devrait encourager les départements membres à privilégier le recrutement de chercheurs ayant une connaissance des relations entre les peuples autochtones et les colons dans le cas de postes menant à la permanence ou, si cela n’est pas possible, pour d’autres types de postes.
- L’ACSP devrait encourager les départements membres à explorer les moyens de recruter des étudiants autochtones pour leurs programmes aux cycles supérieurs et d’accroître l’inclusion des recherches autochtones dans leurs programmes d’enseignement comme dans leurs séminaires et conférences faisant appel à des chercheurs invités.
- Le Comité sur la réconciliation de l’ACSP devrait préparer une bibliographie annotée à propos des politiques de réconciliation et d’autres documents pertinents pour les membres de l’ACSP qui souhaitent en savoir plus sur le sujet.
- Le Comité sur la réconciliation de l’ACSP devrait fournir des exemples de cours et de l’information sur du matériel pédagogique dont pourraient se servir les membres de l’ACSP.
- Le Comité sur la réconciliation de l’ACSP devrait établir et tenir à jour une liste de chercheurs capables et désireux de conseiller les départements de science politique sur les méthodes et les documents pédagogiques pertinents dans ce domaine.
B) Suivi des progrès Le Comité sur la réconciliation de l’ACSP considère les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation comme un bon programme d’action pour « renverser et redresser la situation ». Le gouvernement du Canada s’est également engagé à mettre en œuvre toutes les recommandations de la CVR. Cependant, à ce jour, il n’a rien fait pour mettre en œuvre l’appel à l’action 56 en faveur de la création d’un conseil national de réconciliation afin de surveiller « les progrès réalisés en matière de réconciliation une fois les excuses faites ». Conscient du rôle particulier des politologues à l’égard du suivi et de l’analyse des politiques ainsi que de l’énoncé de l’appel à l’action 65 recommandant que le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada aide à mieux faire comprendre les facteurs associés à la réconciliation par des possibilités de financement pluriannuelles, le Comité sur la réconciliation de l’ACSP s’emploiera à communiquer, aux membres de l’ACSP et à communauté des politologues, les lacunes à combler en matière de recherche et les possibilités de recherche qui s’offrent. Nous considérons également que la communication des résultats des recherches sur la réconciliation et, en particulier, le suivi des réponses aux appels à l’action comme une base importante du savoir collectif sur la réconciliation en science politique. Dans cet esprit, nous serons particulièrement attentifs aux possibilités de recherche et aux résultats de recherche sous l’angle des progrès réalisés. C) Réunion des directeurs et directrices de département de science politique 2017 organisée par l’ACSP Isabel Altamirano, Ph. D., prendra la parole au nom du Comité sur la réconciliation lors de la réunion annuelle des directeurs et directrices de département à l’University of Alberta le 28 janvier 2017 afin de leur faire connaître le Comité sur la réconciliation et son plan d’action et de favoriser une discusssion sur les réponses des universités aux appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation. D) Congrès des sciences humaines et congrès annuel de l’ACSP en 2017
- Le plan d’action que nous recommandons et la réponse du conseil d’administration à ce plan devraient être discutés lors de la séance de travail de l’ACSP.
- Des membres de notre comité participeront à un atelier de la section Race, ethnicité, peuples autochtones et politique au Congrès des sciences humaines 2017.
- Le plus grand nombre possible des membres de notre comité participeront à une « table ronde spéciale » sur le plan d’action de l’ACSP en plus de résumer les discussions dans l’atelier de la section REPAP et dans un autre atelier sur la gouvernance autochtone et l’administration publique. La table ronde spéciale est organisée par Paul Kellogg, co-organisateur de la section REPAP du programme de l’ACSP.
- Le conseil d’administration de l’ACSP devrait songer à institutionnaliser une certaine forme d’événement récurrent sur la vérité et la réconciliation lors du congrès de l’ACSP.
- Notre comité travaillera en collaboration avec la Fédération des sciences humaines en vue d’organiser une séance plénière interdisciplinaire sur la réconciliation lors du Congrès des sciences humaines 2017.
Comité sur la réconciliation de l’ACSP
Juin 2016
L’ACSP et la réconciliation Comité sur la réconciliation
L’ACSP et la réconciliation Préparé par Yasmeen Abu-Laban
Le Rapport de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) publié en juin 2015 aura un impact sur les politologies et l’ACSP 1. Dans ce rapport, la réconciliation est définie comme un processus continu visant à établir et à maintenir des « relations respectueuses » entre les Canadiens autochtones et non autochtones. De plus, « un élément essentiel de ce processus consiste à réparer le lien de confiance en présentant des excuses, en accordant des réparations individuelles et collectives, et en concrétisant des actions qui témoignent de véritables changements sociétaux. » (CVR, Sommaire exécutif, p. 19). Le nouveau gouvernement libéral a exprimé clairement son engagement envers le processus de réconciliation et les institutions publiques seront encouragées à relever les défis que pose la réconciliation. Quelles répercussions pourrait-il y avoir pour les politologues et quelle réponse l’ACSP et ses membres pourraient-ils apporter? Les établissements postsecondaires, la recherche et l’enseignement sont directement touchés par un grand nombre des 94 appels à l’action effectués par la CVR, notamment les appels sur les fronts suivants : meilleur accès à l’éducation postsecondaire pour les autochtones, plus de fonds fédéraux pour l’éducation postsecondaire afin de la rendre plus accessible, diversification de l’enseignement universitaire par le développement, par exemple, de programmes et de cours axés sur les langues, l’histoire, les traditions juridiques et le savoir autochtones et réalisation de nouvelles recherches sur le processus de réconciliation et ses effets. Ce sont là manifestement autant de défis et d’opportunités pour les politologues. Le Rapport de la CVR réclame, par exemple, ce qui suit : « Nous demandons au gouvernement fédéral, par l’intermédiaire du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, et en collaboration avec les peuples autochtones, les établissements d’enseignement postsecondaire, les éducateurs de même que le Centre national pour la vérité et réconciliation et ses institutions partenaires, d’établir un programme national de recherche bénéficiant d’un financement pluriannuel pour mieux faire comprendre les facteurs associés à la réconciliation. » (CVR, Sommaire exécutif, 261). Et quelle est la réponse des autres organisations? De nombreuses universités prennent déjà en compte les défis que pose la CVR, tout comme le font d’autres associations de chercheurs, notamment la Fédération canadienne des sciences humaines. L’ACSP doit à son tour élaborer un plan qui répond aux défis et opportunités que suppose le processus de réconciliation. En tant qu’association professionnelle responsable, l’ACSP a le devoir d’aider ses membres et les départements membres à s’y retrouver dans ce nouvel environnement. C’est pourquoi il faut que l’ACSP développe sa propre réponse. Comme la réconciliation est un processus de longue haleine et comme ce qui peut être qualifié de « politiques de réconciliation » évoluent rapidement, les discussions au sein du bureau de direction et avec des membres clés du conseil d’administration ont fait ressortir l’importance de créer un groupe de politologues qui traiteront de ces enjeux. À cette fin, le conseil d’administration de l’ACSP, a approuvé la proposition suivante le 30 mai 2016 : 1Pour une vue d’ensemble, voir aussi le document intitulé « Commission de vérité et réconciliation du Canada : Appels à l’action » au www.trc.ca/websites/trcinstitution/File/2015/Findings/Calls_to_Action_French.pdf Proposition Que le conseil d’administration de l’ACSP mette sur pied un « Comité sur la réconciliation » ayant pour mandat de soumettre un rapport sur les implications des conclusions de la Commission de vérité et réconciliation pour la science politique et les politologues au Canada; Que le comité soit formé des Prs Isabel Altamirano (University of Alberta), Glen Coulthard (University of British Columbia), Rauna Kuokkanen (University of Lapland, Finland), Kiera Ladner (University of Manitoba), Peter Russell (University of Toronto, ancien président de l’ACSP) et Daniel Salée (Université Concordia). Que le comité soumette un premier rapport au conseil d’administration en décembre 2016 avec une proposition de plan d’action pour la réconciliation en science politique et un programme pour la réunion du conseil d’administration en janvier 2017 et le congrès annuel de 2017.